Toutes les photos et selfies composant la galerie sont
prises par Victor lui-même
Ces 4 premières photographies représentent
la vie paisible que pouvait mener Victor avant que toute son aventure
d’éducation ne commence, juste avant qu’il ne se fasse capturer pour la 1ère
fois par un groupe de 3 bûcherons.
Ce sont ces photos qui illustrent
la capture de Victor par les 3 bûcherons. Ceci se passe dans les 9 jusqu’à son
évasion à la page 19.
Ensuite nous pouvons voir des photos
où Victor nous montre sa nouvelle vie après avoir réussi à s’échapper, il
n’hésite plus à se rapprocher de plus en plus de la civilisation pour trouver à
manger par exemple, car l’hiver se fait froid. Ces moments se situent au début
du 3ème chapitre du livre.
Ces 3 photos-ci Victor les a
prises lorsqu’il s’est introduit dans la maison du teinturier par curiosité. Il
y a appris à boire au verre mais aussi à découvrir un peu plus les autres êtres
semblables à lui. Mais il se rendit vite compte qu’il n’aurait jamais dû venir
ici, il se senti trahi quand il vit tout un tas d’êtres humains agglutinés aux
fenêtres de la petite maison du teinturier.
Suite à cela Victor nous partage
la suite de son horrible aventure dont il n’a même pas le contrôle, qu’il subit
juste…La 1ère photo est le trajet en fiacre…Il horreur de ça, il en
est malade et en plus de ça il déteste les chevaux, il en a la phobie. Ce
trajet est un supplice pour lui surtout qu’il se sent complètement perdu tant
dans sa tête que géographiquement, ce monde lui est inconnu. Sur photo suivante
qu’a prise Victor depuis sa chambre de l’orphelinat on voit qu’il ne va pas se
mélanger aux autres enfants, il se sent différent et de plus n’a jamais connu
d’autres personnes comme lui ayant probablement le même âge. De plus il se sent
toujours perdu et ne comprend rien à ce qui se passe et qui sont ces gens. Puis
sur son selfie d’après, lors du second trajet en fiacre qui l’amène il ne sait
où, on perçoit sa fatigue, sa faiblesse liée à ses maladies. Il est épuisé de
tous ces changements et c’est malheureusement loin d’être fini…
Ici Victor a pris en photo sa 3ème
et nouvelle maison, l’institution des sourds et muets de l’abbé Sicard à Paris.
Sur sa photo la bâtisse semble impressionnante, effrayant. Victor a peur à
cause de ces expériences passées où il a été pris pour un objet d’expérience
comme presque inhumain.
Finalement Victor à peut-être
jugé trop vite cette impressionnante bâtisse. Sur son selfie il est heureux, il
a fait la rencontre d’une dame superbe. Elle s’occupe de lui, elle est gentille
et douce avec lui. Ça change des autres hommes qu’il a rencontré jusqu’à
présent…Il prend petit à petit connaissance de son corps notamment en prenant des
bains chauds très agréables. Cette dame nommée Mme Guérin lui fait même son plat
préféré, des patates ! On lui donne
même un nom !
On voit que Victor aime sa
nouvelle vie même s’il n’apprécie pas spécialement tous ce que lui fait faire
l’homme, le professeur Itard, qui s’occupe aussi en partie de lui. Il ne
comprend pas et est toujours un peu perdu face à toutes ces choses qu’on lui
demande de faire d’un coup alors qu’il n’avait jamais vu cela jusqu’à présent. Un
autre problème est présent, il est même redondant. Victor ne veut pas se
mélanger aux autres enfants, il ne sait pas comment il est censé se comporter et
être, il se cache donc derrière des arbres.
Sur ces selfies on voit bien que
Victor commence à avoir vraiment du mal avec cette nouvelle vie, il trouve
Itard très dur avec lui alors qu’il ne se connaisse à peine et est toujours
autant perdu. Il ne comprend toujours pas pourquoi tout cela lui arrive à lui.
On l’oblige à se comporter comme l’un deux alors qu’il ne se considère pas
pareil. Il n’a pas du tout envie d’aller à ce « stupide dîner » dans
ce château (Mme Récamier) où on va l’obliger à être quelqu’un qu’il n’est pas et
surtout à porter des vêtements…
Mais il a quand même quelque
chose de positif, Victor ne craint plus les chevaux ! Il les
adore maintenant !
Dans ces moments pas faciles pour
lui il repense souvent à sa vie paisible dans la forêt, où il faisait ce qu’il
voulait quand il voulait même s’il était seul…Ce cadre lui fait penser à tout ça.
Quelques progrès très encourageants ont lieu au cours de
ces nombreux mois d’entraînement. Ce jour là Victor a prononcé son premier mot,
le mot « lait » !! Un exploit pour lui et Itard ! Victor a
donc pris un verre en photo en souvenir de ce moment…en plus de ça il adore le
lait !
Mais malheureusement ces progrès s’arrêtent là, ce qui ne
plait pas à Itard mais à Victor non plus ! personne ne le sait mais il
s’entraîne dur et du mieux qu’il peut jusqu’à s’entraîner seul dans sa chambre
le soir. Mais cela ne fonctionne pas et la frustration ne fait que grandir en
Victor qui ne comprend pas pourquoi il n’arrive pas à faire comme les autres.
Sur ce selfie on peut voir la fille pour laquelle il est
tombé sous le charme. C’est la seule photo qu’il a pu prendre avec elle…
Sur les 2 selfies suivants Victor nous montre sa fuite (sous
la tempête) de l’institution. On le voit pâle, fatigué mais surtout en colère
contre Itard qui le rend complètement fou. Il y a une incompréhension totale
entre les 2.
La dernière photo est un selfie pris par Victor avec Mme
Guérin et Itard lors de ses premiers jours à l’institution, quand tout allait presque
bien. Il l’a retrouvé dans la corbeille de son téléphone, il l'avait supprimé
lors de sa fuite, lorsqu’il était furieux. Mais aujourd’hui assis dans son fauteuil,
dans sa maison vide sans ses 2 personnes importantes et lui servant de repère,
Victor regard cette photo avec un sourire et une pointe de tristesse…
Tout d’abord, nous avons la question du rapport entre la
nature et la culture. Victor, ayant grandi dans un isolement total, sans aucuns
contacts avec la civilisation. À travers son personnage, le livre questionne
sur ce qui fait de nous des véritables humain, hommes : notre existence
biologique ou les valeurs que notre société nous inculque et transmet ? En
retraçant le parcours de Victor, l’auteur révèle la complexité des interactions
humaines et de ce que signifie réellement être civilisé ou non. De plus est abordée la manière dont la société perçoit et traite ceux qui sont différents, comment
nous réagissons face à cela. Victor devient le centre d’attention des
scientifiques et un sujet de discussion public. Diverses réactions sont observées
face à cela et illustre la question de la tolérance et de l’alliance mais aussi
et surtout de la capacité à juger ou à exploiter la différence. Enfin quand on
voit la difficulté du professeur Itard avec l’éducation de Victor cela amène à se
demander si l’éducation a des limites ou non et jusqu’où pouvons-nous aller ?
Nous sommes
aujourd’hui dans un monde rempli de technologies ne cessant d’évoluer et de
trouver leur place partout autour de nous. Elles font parties de notre vie quotidienne
que ce soit au travail, à l’école pour les plus jeunes mais aussi à la maison,
dans nos voitures, au restaurant, dans les supermarchés…, et nous devons donc
apprendre à vivre avec. Mais attention, il faut tout de même garder un esprit
critique : ce n’est pas parce que ces technologies font parties de notre
quotidien qu’elles sont forcément une bonne chose et en particulier chez les
plus jeunes si nous prenons l’exemple du téléphone portable. On peut alors se demander si le smartphone
apparaît comme un danger ou plutôt comme une chance pour la jeune
génération ?
Selon moi nous
ne pouvons pas répondre à cette question en étant simplement pour ou contre car
même si beaucoup des effets sur les plus jeunes semblent négatifs, on ne peut
pas nier pour autant que des effets positifs sont aussi observables. Ces
smartphones sont à la fois une chance, un outil bénéfique et un danger pour la
jeune génération. Comme nous pouvons le voir dans de nombreux articles ou reportages,
les écrans représentent un certain danger pour les jeunes. Plusieurs effets
négatifs sont observés par les professionnels, le plus récurrent étant la dépense
que le smartphone peut créer lorsque l’utilisation de celui-ci n’est pas
résonnée. Une étude menée par l’université de Corée à Séoul (
https://press.rsna.org/timssnet/media/pressreleases/14_pr_target.cfm?ID=1989),
nous montre que cette dépendance peut entraîner des conséquences telles que la
modification du fonctionnement de notre cerveau et plus précisément celle des
neurotransmetteurs avec un problème de régulation. Mais malheureusement ce
n’est pas le seul problème constaté par les spécialistes, il y a aussi une
réduction de nos capacités cognitives ainsi que de notre concentration, ce qui
peut compliquer les apprentissages et la réalisation de tâches plus complexe. J’en
ai moi-même fait les frais il y a quelques mois et il ce n’est pas toujours
facile de se rendre compte d’où vient ce problème qui est apparu d’un coup
alors que jusque là tout allait bien. Cela demande un certain recul sur la
situation et accepter que le problème vienne de nous et notre rapport au
téléphone et donc que pour y remédier il faudrait réduire notre temps passé sur
celui-ci. Néanmoins ce n’est pas toujours évident lorsque nous sommes adolescents
et que « toute notre vie » se trouve sur notre smartphone car ce
serait accepter d’y passer moins de temps mais aussi accepter que nos parents
avaient raison lorsqu’ils nous disaient que nous étions complétement addicts. Ce
n’est tout de même pas impossible à réaliser ! Si nous prenons l’exemple
du petit enfant sauvage Victor, s’il avait eu un téléphone en vivant seul dans
la forêt je pense qu’il aurait pu devenir légèrement accro à son smartphone. Il
n’aurait pas eu la chance de recevoir ne serait-ce qu’une petite éducation sur
l’utilisation et les dangers du téléphone et de plus n’ayant pas grand-chose à
faire dans sa forêt et n’ayant aucune vie sociale cela n’aurait pas arrangé son
cas. Toutefois d’autres soucis peuvent
se présentés face à cette dépendance au smartphone comme une augmentation de
l’anxiété chez les jeunes avec notamment le phénomène de comparaison sociale, en
voyant des vies "parfaites" sur les réseaux sociaux, les jeunes
peuvent ressentir de la pression pour se conformer à des standards, mais aussi des
problèmes de sommeils. En dehors de cette dépendance et ses conséquences, l’autre
problème majeur des smartphones est les réseaux sociaux et tout ce qu’ils
peuvent entraîner. Aujourd’hui 86% des jeunes de 8 à 18ans sont inscrit sur au
moins un réseau social : 20% des enfants ont déjà été confrontés à une
situation de cyberharcèlement et 30% des jeunes interrogés par l’association
e-enfance disent avoir été choqué par des contenus inapproprié. Les jeunes ne
sont pas préparés à tout ça.
Mais attention,
je pense que ce n’est pas pour autant qu’il faut voir le mal partout. Selon moi
le téléphone portable est aussi une chance pour la jeune génération.
Pourquoi ?
La jeunesse n’est
pas une étape facile, on construit son identité, on se découvre et certains ont
parfois tendance à s’enfermer. Je pense que à ce moment-là le téléphone et en
particulier les réseaux sociaux peuvent apporter un soutien important grâce aux
relations numériques par exemple. Elles peuvent permettre aux jeunes de se
sentir entourés, compris en rencontrant des personnes aux mêmes intérêts et
donc créer de nouvelles amitiés, mais aussi une facilité pour communiquer avec
des proches ne pouvant pas être présent physiquement. Cela favorise donc les
relations sociales et une ouverture aux autres qui n’aurait peut-être pas eu
lieu dans la vraie vie pour les personnes trop timides. Mais aussi des échanges
culturels et linguistiques avec des jeunes d’autres pays, par exemple, qui
deviennent plus faciles et plus fréquents. Imaginons Victor seul dans sa grande
forêt, sans personne avec lui…, avoir un téléphone lui permettrait de discuter
virtuellement avec du monde, de découvrir à travers les réseaux sociaux notre
société et pourquoi pas quitter sa forêt et retrouver des amis qu’il se serait
fait virtuellement ! Cette
ouverture peut enrichir la perspective des jeunes sur le monde et les rendre
plus tolérants et curieux d’autres cultures. D’un autre côté, le smartphone est
une source inépuisable de savoir et d’opportunités d'apprentissage, des sources
accessibles instantanément dès qu’on en a besoin. Des applications éducatives
comme Mazann qui favorise le développement cognitif des enfants de 4 à 6 ans ou
encore Scratch Jr, Boukili…mais aussi des applications créatives ou encore des
dictionnaires en lignes existent aujourd’hui et permettent le développement de
la créativité et des connaissances chez les jeunes. Victor, avec un smartphone,
pourrait apprendre à écrire les mots, savoir ce qu’est l’alphabet et le
connaître, et même savoir prononcer quelques mots grâce à des applications sur
son smartphone. Toutes ces applications auraient pu être très utiles au jeune
enfant sauvage notamment lors de ces nombreux apprentissages avec le professeur
Itard. Nos parents et grands-parents n’ont pas pu avoir cette chance d’accéder
à d’aussi nombreuses connaissances et possibilités de développement créatif
accessibles à tous ou presque. Enfin, et
je pense que cela est le point ayant permis le plus beau progrès, le smartphone
peut avoir de nombreux usages positifs pour les enfants ayant des troubles du
neurodéveloppement comme l’autisme. Lors d’une conférence sur l’autisme et les
écrans, Isabelle Faguy a pu évoquer ces impacts positifs : les écrans vont
pouvoir pallier des déficits cognitifs comme attention, la planification et
l’organisation…mais aussi vont permettre un sentiment de sécurité souvent
absent chez les personnes atteintes d’autisme, apprendre à socialiser, se
détendre, prendre du plaisir et développer ses connaissances et compétences, ce
qui aurait vraiment pu être un plus pour Victor et son retard de développement
mental.
En conclusion, je pense que oui
les écrans ont beaucoup d’effets négatifs mais c’est aussi une chance pour nous
les jeunes. Il faut simplement trouver un juste milieu, savoir où se trouve la
limite et pour cela il est nécessaire d’être accompagné afin d’avoir un cadre de
manière à maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques. Pour les plus
jeunes entre 6 et 8 ans, les spécialistes de l'Organisation mondiale de la santé
ne recommandent pas plus de 1h par jour sur le smartphone mais ce temps limité est
valable pour tout type de personne. Il est important de garder un temps de
déconnexion pour lire, dessiner, voir du monde, être en famille, ne pas se
renfermer. L’accompagnement est aussi un moyen de communiquer si jamais l’enfant
fait face à une situation complexe qu’il ne saurait gérer. La règle du 3-6-9-12
est aussi assez répandu et permet d’aller progressivement vers l’autonomie de
l’enfant avec ses écrans : pas d'écran avant trois ans, pas de console de
jeu personnelle avant six ans, pas d'Internet accompagné avant neuf ans et pas
d'Internet seul avant douze ans (ou avant l'entrée au collège) (
https://www.3-6-9-12.org/les-balises-3-6-9-12/
). Le smartphone chez les jeunes ne m’apparaît donc pas comme un danger ou une
chance mais plutôt comme quelque chose de positif dont il faut tout de même se
méfier et qu'il faut apprendre à maîtriser.