Enquête en Classe 2025
LP Julien Crozet de Port-Louis, Morbihan - 2TNE - Les métiers de l’électricité et leur évolution
Dans le cadre du projet «Enquête en classe» mené en cours de français, des élèves de la classe de 2TNE (métiers de la Transition Numérique et Énergétique) au Lycée Professionnel Julien Crozet ont réalisé une interview sur les métiers de l’électricité et leur évolution. Ils ont pu rencontrer un professionnel (Jacques qui travaille dans le groupe SPIE) et lui poser des questions.
Qu’est
ce qui vous a donné l’idée de faire ce métier et
poussé à l’aimer?
"C’est
du hasard, je n’aimais pas l’école. Je n’étais pas bon en
orthographe mais j’adorais les maths. J’ai fait des stages et
travaillé un petit peu avec mon père l’été. J’ai tout de
suite vu que j’étais manuel et donc l’électricité ça m’a
parlé, je me suis donc dirigé vers ce métier."
Quels
sont les avantages et les inconvénients du métier d’électricien?
"Avantage,
déjà quand tu voudras faire l’électricité chez toi, tu pourras
te débrouiller tout seul. Inconvénient, c’est dangereux, on peut
se prendre des coup de jus comme on dit souvent. Il faut éviter les
accidents en mettant les EPI (Équipements de Protection
Individuelle) comme des gants par exemple. Et comme le matin tu es
parti au boulot en vie, tu dois rentrer en vie."
Vous
dites que vous faites de la maintenance, qu’est ce que vous faites
exactement?
"Je
travaille actuellement dans des stations services aussi bien dans
l’électricité, la plomberie, la menuiserie aussi en extérieur.
En tant que personne qui fait de la maintenance, je fais vraiment de
tout."
Sur
quel voltage maximum, avez-vous déjà travaillé ?
"J’ai
déjà travaillé sur du 20 000 volt notamment pour des bornes de
voitures électriques et le photovoltaïque."
Combien
êtes-vous dans votre équipe ?
"Moi,
le plus de personnes que j’ai eues dans mes équipes, c’est 25
personnes."
Qu’est-ce
qui vous motive tous les matins à aller
au travail ?
"Ce
qui me motive, c’est que j’aime mon boulot. J’ai une bonne
équipe, je m’entends bien avec mes collègues, j’ai un bon
salaire qui me permet de partir en vacances."
Combien
d’heures par jour et de jours par semaine travaillez-vous?
"Je
travaille 12h par jour maximum mais ça peut varier, je travaille
quatre fois par semaine maximum en 35h ou plus."
Est-ce
que vous avez déjà eu des problème avec des clients?
"Oui,
rarement mais
ça
peut arriver."
Est-ce
que l’aspect sécurité dans votre métier a évolué?
"Non
pas vraiment, à part les
chaussures
de sécurité qu’on utilise et maintenant on a
des genouillères."
Est-ce
que ça vous est déjà arrivé
d’avoir des accidents?
"J’ai
failli perdre mon œil avec un tendeur. Autrement, j’ai eu un
accident de la route, j’ai tapé un poids lourd avec mon camion.
Après ce ne sont pas des risques électriques mais plus des risques
de la route, c’est plus des accidents un peu bête."
Quel
est l’intérêt de faire la formation photovoltaïque et combien
d’années d’expérience avez-vous dans le domaine?
"La
formation
est bien, elle
te permet d’apprendre plein de trucs,
et en ce moment il
n’y a pas
beaucoup de personnes
qui savent dépanner ce genre de chose. Ça
fait dix ans que je suis dans le photovoltaïque."
Qu’est-ce
que vous utilisez comme machines?
"Je
n’ai
pas grande chose comme machines,
à
part la visseuse, la perforeuse.
Après
ce
sont
plutôt des outils
comme
les tournevis,
la meuleuse,
la scie
sabre,
la PIR
(Plateforme Individuelle Roulante)
parce
que
maintenant l’escabeau
est
proscrit chez nous. Et
puis moi, j’ai un fourgon de société."
Que
constatez-vous dans l’évolution des
métiers de l’électricité?
"Il
a évolué en bien car le matériel est de plus en plus petit donc
moins lourd et plus facile à câbler."
Est-ce
que pour vous l’évolution technologique a favorisé votre métier?
"Oui
car rien que pour l’humain déjà on fatigue toujours, par exemple
les tirages de câbles, raccordements... donc oui, l’évolution du
matériel c’est vachement important. La technologie nous aide car
les collègues en bureau d’étude se servent de l’IA parce que
nous travaillons avec des automates qui sont programmés au bureau
d’étude, et parfois, ils demandent l’aide de l’IA pour les
programmer"
Est-ce
que vous avez déjà utilisé des drones?
"On
en utilise pour vérifier la structure des bâtiments
mais c’est une autre société qu’il le fait."
Pensez
vous qu’il soit nécessaire de faire confiance à des machines dans
le domaine de l’électricité?
"Pour
l’instant nous, on l’utilise un petit peu car nous faisons de la
programmation mais ce sont plus mes collègues du bureau d’étude
qui l’utilisent, elle est même souvent utilisée par mes
collègues."
Ne
croyez vous pas qu’il soit nécessaire d’investir dans l’IA
afin de réduire les employés dans les entreprises?
"Je
pense que les machines ne pourront
jamais prendre le dessus sur l’être humain car il faudra toujours
quelqu’un derrière. Mais bien évidemment
ça
va évoluer, l’IA va évoluer mais comme je l’ai dit,
elle ne pourra jamais remplacer l’être humain... en tout
cas, je ne suis pas pour."
Est-ce
que vous envisageriez d’ouvrir une boite indépendante pour une fin
de carrière ?
"Ma
femme voulait que j’ouvre ma boite mais je lui ai dit que j’étais
trop fainéant pour ça parce que je voulais avoir mes week-end."
Avec
toutes vos années d’expérience, quel conseil donneriez-vous à
quelqu’un pour devenir électricien ?
"Il
faut être curieux de tout.
Après, je pense qu’il ne
faut pas se cantonner à une seule chose."
Beyaz
A. Brusseaux S. Ilchenko N. Jégo D. Raulo Y. Novruzov M.
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