Porte-Plume

Vivre et partager les belles expériences à l’École

L'ardoisière

Mon histoire avec les livres

Publié le 14/10/2024

parmarineplardoisière ,
https://www.craiyon.com/image/6LUyN_SQR1aqiIrDjw7sDA
https://www.craiyon.com/image/6LUyN_SQR1aqiIrDjw7sDA
A et U ça fait le son « O » comme dans eau, O et I ça fait le son « WA » comme une oie et voilà, j’ai appris à lire, à associer les sons à des mots qui ont du sens entre eux et qui veulent dire des choses. J’avais 5/6ans.
Mais en vérité la lecture est présente depuis longtemps dans mon environnement. Dès mon plus jeune âge mes parents m’ont lu des livres. Pour apprendre les chiffres et les nombres avec les nombres de John Burningham, j’avais 18mois. Puis en grandissant cela n’a jamais cessé, la provision de bisous de Zou de Michel Gay, devine combien je t’aime de Sam MC bratney et Anita Jeram, j’avais 3/4ans. J’ai peu de souvenirs précis de cette période mais je sais que c’était toujours un plaisir d’écouter mes parents ou mes proches me raconter ces histoires le soir avant dormir par exemple. Caca boudin de Stéphanie Blake.
A force de l’entendre j’ai fini par le connaître par cœur et faisais comme si je lisais alors que je récitais simplement du par cœur en fonction des pages. Ma mamie, ma mère… Ont toujours lu beaucoup, sur la plage, en vacances, elles avaient toujours un livre dans les mains. Et elles m’ont transmis ça, j’avais toujours un livre dans mon sac pour quand on allait chez des gens… Petit à petit en grandissant et en apprenant à lire, j’ai pu développer mon gout des livres, certains que j’ai lus et relus. Avec Cornebidouille de Pierre Bertrant, l’album Chhht ! de Sally Grindley et Peter Utton, à la fin il y avait un œil en grand plan qui faisait peur.
Quand j’étais assez grande pour lire et comprendre certaines histoires comme la souris des dents, j’ai lu les trois petits BERLU avec Quenottine sac à sous. Avec l’école on était abonné à l’école des loisirs ce qui fait qu’on recevait des livres tous les mois, à tous mes anniversaires, noël, je recevais des livres aussi, ma bibliothèque en débordait. Je me revois dormir entourée de livre sur ma table de nuit, sur le sol ou encore sur le bureau à côté. C’était un monde particulier les livres, un endroit pour rêver, imaginer en se laissant guider par de jolies images de multiples albums. Petit à petit les images ont disparu pour laisser à des livres avec seulement de l’écriture ou quelques morceaux d’images par-ci par-là.
Plus je grandissais plus je lisais. L’école primaire fut l’apogée de mes lectures. Même les lectures imposées par l’école à ce moment-là me plaisaient, en pensant par exemple le buveur d’encre de Eric Sanvoisin, je l’avais trouvé marrant, un peu décalé mais c’est ce qui faisait que je l’avais bien aimé. La série la cabane magique écrite par Mary Pope Osborne et illustrées par Philipe Masson.
Je lisais également beaucoup à la maison de ma propre initiative avec par exemple Le club des cinq de Enid Blyton, les livres de David William.
<br>

Ceux-là m’ont beaucoup marqué, en effet Mr Kipu, Les enfants les pires du monde ou encore diabolique dentiste. La série de livres d’aventure de Anne Loyer avec le phare mystérieux, le tableau maudit, le centaure sauvage… Le point commun de tous ces livres c’est que ce sont des romans d’aventure, avec beaucoup de rebondissements ou des histoires farfelues qu’on ne voit nulle part ailleurs. Lire c’était vraiment bien à ce moment, je me souviens en lire plusieurs à la fois suivant mon humeur du soir, mais tous les soirs j’avais envie de lire quelque chose. Comme pour finir la journée sur une bonne note. C’était une façon de suivre la vie de personnages comme s'ils étaient mes amis, comme si l’histoire que j’étais en train de lire était en fait une aventure que je vis réellement au travers les yeux des personnages. Mais je ne lisais jamais de manga, de BD ou tout ce qui comportait des images, pour moi les images bloquent l’imagination, et c’est ça que j’aime dans la lecture, c’est de pouvoir imaginer les personnages, les paysages en partant seulement de quelques informations. « Sur le haut de la falaise j’aperçus le centaure sauvage », je sais qu’il y a une falaise mais je peux l’imaginer comme je veux. Alors qu’avec les images on n’a pas le choix que de nous représenter la falaise autrement que comme elle est dessinée.
C’est ensuite l’arrivée au collège, j’avais 11ans. Et là c’est la fin, entre les lectures imposées qui ne me plaisaient pas du tout. Je pense au Royaume de Kensuké de Michael Morpugo, ou encore l’île aux cranes de Anthony Horowitz. Pourtant il y avait de l’aventure mais ça n’accrochait pas, on les étudiait d’une drôle de façon. Du par cœur sur les personnages et leurs aventures lors de test où on devait écrire des réponses brèves et très précises, ou avec des QCM. Je ne trouve pas que cette manière de faire soi la meilleure pour donner envie de lire étant donné que nous devions tout retenir tout noter au lieu de juste s’évader dans un autre monde. J’aurai plutôt mis en place une rédaction d’un résumé de l’histoire ou qu’on débatte en classe de nos avis sur la lecture, afin de rendre la lecture plus personnelle et dynamique que scolaire et ennuyante.
Mais en 5e c’est une révélation, notre professeur était en réalité un remplaçant mais que nous avions eu toute l’année. Il ne nous avait imposé aucun livre à lire, c’était à nous de choisir de ce que l’on voulait et à la fin du trimestre on devait faire un exposé sur le livre choisi, une explication détaillée des personnages, de l’histoire… Et de donner notre avis sur nos attentes au départ et à la fin de la lecture. Travaillait de cette manière m’a permis de lire No et moi de Delphine Devigan et la quête d’Ewilan de Pierre Botterot. Ce prof m’a rendu le goût de la lecture et en faisant le travail d’exposé derrière, d’avoir une approche différente sur mes lectures qui ont suivi cette année-là. No et moi est et restera un de mes livres préférés et ce surement grâce à ce prof qui m’a permis de le découvrir et de l’étudier.
Malheureusement, en 4e, l’année du confinement, ce qui explique surement beaucoup de choses. Je n’ai pas accroché avec les méthodes de ma professeure de français. Nous avions étudié le Horla de Maupassant, bout par bout, sans le lire en entier pour commencer et avoir un avis global sur le livre, en faisant des pseudo-analyses du texte. Bref, ça n’a pas fonctionné et je suis un peu déçu car avec le recul il a l’air très intéressant et rigolo mais cette enseignante m’a dégoutée du livre. A ce moment-là je ne lisais plus du tout autre chose que les lectures imposées par l’école.
Puis j’ai continué de grandir et en arrivant en seconde j’ai voulu me remettre à lire, comme à l’époque où je finissais mes journées par quelques pages d’un roman papier. Parce que oui je ne lis que sur du papier. Je trouve que cela fait partie du charme de la lecture, l’odeur des pages d’un livre nouveau ou justement d’un livre qui n’a pas été ouvert depuis longtemps. Le fait de tourner les pages une à une, de voir où j’en suis dans une histoire ce qui permet de mieux appréhender la fin. Sur une tablette ou une liseuse c’est différent, on ne se repère pas de la même façon, on peut être étonné que ce soit déjà la fin d’une histoire. Chose qui n’arrive jamais avec un livre en papier, on sait qu’il ne reste plus que 25, puis 15 puis 5 pages avant la fin, c’est ça qui est bien. Mais à part les livres du lycée comme Ruy Blas, Antigone, je ne me rappelle pas avoir lu grand-chose. En première par contre avec le bac de français on a dû lire beaucoup de choses, et il y a peu d’œuvres que je n’ai pas aimées. Manon Lescaut de Antoine François Prévost, même si le chevalier Des Grieux n’est pas très futé, j’ai trouvé la lecture pleine de rebondissements, on ne s’ennuie pas. La préparation au bac de français m’a également permis de lire le bal des folles de Victoria Mas. Je n’avais encore jamais lu de livre qui parlait autant de la condition des femmes et de leur traitement dans la société. Je suis contente de voir qu’aujourd’hui le monde à un peu évolué. Qu’on ne considère plus qu’une femme qui expose juste son avis face à de l’injustice soit considérées comme folle et emmenées dans un hôpital psychiatrique.
Durant cette année je me suis également intéressée aux livres de développement personnel avec je pense trop de Christel Petitcollin, les aventuriers du bonheur perdu. Et également des livres sur la psychologie qui est un domaine qui m’intéresse depuis longtemps. J’ai découvert que l’on pouvait lire autre chose que des romans que j’aimais tout autant cela. Dans une optique non pas de m’évader mais plutôt de grandir et d’en apprendre plus sur soi et sur les autres.
Et voilà on est déjà sur l’année de terminale, qui est finalement une continuité de celle de première. J’ai 17ans. Mais cette année à un goût particulier car j’ai lu les livres de David Foenkinos, la délicatesse, vers la beauté, Charlotte. J’aime cet auteur qui écrit avec douceur, qui parle de choses banales, de petits détails de la vie mais qui font toute la différence. Ces romans se lisent très facilement mais permettent à l’esprit de se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre en relevant tous les détails qui font d’un gardien de musée, ce gardien de musée et pas un autre. Si je devais vous conseiller un livre ce serai La délicatesse.
lecture autobiographie

Partager le billet

0

Connectez-vous pour interagir avec le billet