A et U ça fait le son « O » comme dans eau,
O et I ça fait le son « WA » comme une oie et voilà, j’ai appris à
lire, à associer les sons à des mots qui ont du sens entre eux et
qui veulent dire des choses. J’avais 5/6ans.
Mais en vérité la lecture
est présente depuis longtemps dans mon environnement. Dès mon plus
jeune âge mes parents m’ont lu des livres. Pour apprendre les
chiffres et les nombres avec les
nombres de John
Burningham, j’avais 18mois. Puis en grandissant cela n’a jamais
cessé, la
provision de bisous de Zou
de Michel Gay, devine
combien je t’aime
de Sam MC bratney et Anita Jeram, j’avais 3/4ans. J’ai peu de
souvenirs précis de cette période mais je sais que c’était
toujours un plaisir d’écouter mes parents ou mes proches me
raconter ces histoires le soir avant dormir par exemple.
Caca boudin
de Stéphanie Blake.
A force de l’entendre j’ai fini par le
connaître par cœur et faisais comme si je lisais alors que je
récitais simplement du par cœur en fonction des pages. Ma mamie, ma
mère… Ont toujours lu beaucoup, sur la plage, en vacances, elles
avaient toujours un livre dans les mains. Et elles m’ont transmis
ça, j’avais toujours un livre dans mon sac pour quand on allait
chez des gens… Petit à petit en grandissant et en apprenant à
lire, j’ai pu développer mon gout des livres, certains que j’ai
lus et relus. Avec Cornebidouille
de Pierre Bertrant, l’album Chhht !
de Sally Grindley et Peter Utton, à la fin il y avait un œil en
grand plan qui faisait peur.
Quand j’étais assez grande pour lire
et comprendre certaines histoires comme la souris des dents, j’ai
lu les trois
petits BERLU
avec Quenottine sac à sous. Avec l’école on était abonné à
l’école des loisirs ce qui fait qu’on recevait des livres tous
les mois, à tous mes anniversaires, noël, je recevais des livres
aussi, ma bibliothèque en débordait. Je me revois dormir entourée
de livre sur ma table de nuit, sur le sol ou encore sur le bureau à
côté. C’était un monde particulier les livres, un endroit pour
rêver, imaginer en se laissant guider par de jolies images de
multiples albums. Petit à petit les images ont disparu pour laisser
à des livres avec seulement de l’écriture ou quelques morceaux
d’images par-ci par-là.
Plus
je grandissais plus je lisais. L’école primaire fut l’apogée de
mes lectures. Même les lectures imposées par l’école à ce
moment-là me plaisaient, en pensant par exemple le
buveur d’encre
de Eric Sanvoisin, je l’avais trouvé marrant, un peu décalé mais
c’est ce qui faisait que je l’avais bien aimé. La série la
cabane magique
écrite par Mary Pope Osborne et illustrées par Philipe Masson.
Je
lisais également beaucoup à la maison de ma propre initiative avec
par exemple Le club
des cinq de Enid
Blyton, les livres de David William.
Ceux-là m’ont beaucoup
marqué, en effet Mr
Kipu, Les
enfants les pires du monde
ou encore diabolique
dentiste. La
série de livres d’aventure de Anne Loyer avec le
phare mystérieux,
le tableau
maudit, le
centaure sauvage…
Le point commun de tous ces livres c’est que ce sont des romans
d’aventure, avec beaucoup de rebondissements ou des histoires
farfelues qu’on ne voit nulle part ailleurs. Lire c’était
vraiment bien à ce moment, je me souviens en lire plusieurs à la
fois suivant mon humeur du soir, mais tous les soirs j’avais envie
de lire quelque chose. Comme pour finir la journée sur une bonne
note. C’était une façon de suivre la vie de personnages comme s'ils étaient mes amis, comme si l’histoire que j’étais en train de
lire était en fait une aventure que je vis réellement au travers
les yeux des personnages. Mais je ne lisais jamais de manga, de BD ou
tout ce qui comportait des images, pour moi les images bloquent
l’imagination, et c’est ça que j’aime dans la lecture, c’est
de pouvoir imaginer les personnages, les paysages en partant
seulement de quelques informations. « Sur le haut de la falaise j’aperçus le centaure sauvage », je sais qu’il y a une
falaise mais je peux l’imaginer comme je veux. Alors qu’avec les
images on n’a pas le choix que de nous représenter la falaise
autrement que comme elle est dessinée.
C’est
ensuite l’arrivée au collège, j’avais 11ans. Et là c’est la
fin, entre les lectures imposées qui ne me plaisaient pas du tout.
Je pense au Royaume
de Kensuké de
Michael Morpugo, ou encore l’île
aux cranes de
Anthony Horowitz. Pourtant
il y avait de l’aventure mais ça n’accrochait pas, on les
étudiait d’une drôle de façon. Du par cœur sur les personnages
et leurs aventures lors de test où on devait écrire des réponses
brèves et très précises, ou avec des QCM. Je ne trouve pas que
cette manière de faire soi la meilleure pour donner envie de lire
étant donné que nous devions tout retenir tout noter au lieu de
juste s’évader dans un autre monde. J’aurai plutôt mis en place
une rédaction d’un résumé de l’histoire ou qu’on débatte en
classe de nos avis sur la lecture, afin de rendre la lecture plus
personnelle et dynamique que scolaire et ennuyante.
Mais
en 5e
c’est une révélation, notre professeur était en réalité un
remplaçant mais que nous avions eu toute l’année. Il ne nous
avait imposé aucun livre à lire, c’était à nous de choisir de
ce que l’on voulait et à la fin du trimestre on devait faire un
exposé sur le livre choisi, une explication détaillée des
personnages, de l’histoire… Et de donner notre avis sur nos
attentes au départ et à la fin de la lecture. Travaillait de cette
manière m’a permis de lire No
et moi de
Delphine Devigan et la
quête d’Ewilan
de Pierre Botterot. Ce prof m’a rendu le goût de la lecture et en
faisant le travail d’exposé derrière, d’avoir une approche
différente sur mes lectures qui ont suivi cette année-là. No
et moi est et
restera un de mes livres préférés et ce surement grâce à ce prof
qui m’a permis de le découvrir et de l’étudier.
Malheureusement,
en 4e,
l’année du confinement, ce qui explique surement beaucoup de
choses. Je n’ai pas accroché avec les méthodes de ma professeure
de français. Nous avions étudié le
Horla de
Maupassant, bout par bout, sans le lire en entier pour commencer et
avoir un avis global sur le livre, en faisant des pseudo-analyses du
texte. Bref, ça n’a pas fonctionné et je suis un peu déçu car
avec le recul il a l’air très intéressant et rigolo mais cette
enseignante m’a dégoutée du livre. A ce moment-là je ne lisais
plus du tout autre chose que les lectures imposées par l’école.
Puis
j’ai continué de grandir et en arrivant en seconde j’ai voulu me
remettre à lire, comme à l’époque où je finissais mes journées
par quelques pages d’un roman papier. Parce que oui je ne lis que
sur du papier. Je trouve que cela fait partie du charme de la
lecture, l’odeur des pages d’un livre nouveau ou justement d’un
livre qui n’a pas été ouvert depuis longtemps. Le fait de tourner
les pages une à une, de voir où j’en suis dans une histoire ce
qui permet de mieux appréhender la fin. Sur une tablette ou une
liseuse c’est différent, on ne se repère pas de la même façon,
on peut être étonné que ce soit déjà la fin d’une histoire.
Chose qui n’arrive jamais avec un livre en papier, on sait qu’il
ne reste plus que 25, puis 15 puis 5 pages avant la fin, c’est ça
qui est bien. Mais à part les livres du lycée comme Ruy
Blas, Antigone,
je ne me rappelle pas avoir lu grand-chose. En première par contre
avec le bac de français on a dû lire beaucoup de choses, et il y a
peu d’œuvres que je n’ai pas aimées. Manon
Lescaut de
Antoine François Prévost, même si le chevalier Des Grieux n’est
pas très futé, j’ai trouvé la lecture pleine de rebondissements,
on ne s’ennuie pas. La préparation au bac de français m’a
également permis de lire le
bal des folles
de Victoria Mas. Je n’avais encore jamais lu de livre qui parlait
autant de la condition des femmes et de leur traitement dans la
société. Je suis contente de voir qu’aujourd’hui le monde à un
peu évolué. Qu’on ne considère plus qu’une femme qui expose
juste son avis face à de l’injustice soit considérées comme folle
et emmenées dans un hôpital psychiatrique.
Durant
cette année je me suis également intéressée aux livres de
développement personnel avec je pense trop de Christel Petitcollin,
les aventuriers du bonheur perdu.
Et également des livres sur la psychologie qui est un domaine qui
m’intéresse depuis longtemps. J’ai découvert que l’on pouvait
lire autre chose que des romans que j’aimais tout autant cela. Dans
une optique non pas de m’évader mais plutôt de grandir et d’en
apprendre plus sur soi et sur les autres.
Et voilà
on est déjà sur l’année de terminale, qui est finalement une
continuité de celle de première. J’ai 17ans. Mais cette année à
un goût particulier car j’ai lu les livres de David Foenkinos, la
délicatesse,
vers
la beauté,
Charlotte.
J’aime cet auteur qui écrit avec douceur, qui parle de choses
banales, de petits détails de la vie mais qui font toute la
différence. Ces romans se lisent très facilement mais permettent à
l’esprit de se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre en
relevant tous les détails qui font d’un gardien de musée, ce
gardien de musée et pas un autre. Si je devais vous conseiller un livre ce serai La
délicatesse.