« Quelqu’un les jours s’alignent comme les cases d’un cahier bien tenu. Mais aujourd’hui, la page est déchirée »
Ce fragment est mon préféré car il montre avec force et simplicité la brutalité d’une perte. Ces phrases, qui concluent le poème sur l’enterrement d’un petit garçon de ma classe en grande section, illustrent avec une métaphore poignante la rupture soudaine qu’impose la mort.
L’image du cahier évoque l’ordre, la continuité, le fil tranquille du quotidien. Chaque jour est une case soigneusement tracée, une habitude rassurante. Mais la disparition de l’enfant brise cette régularité : une déchirure brutale, irréparable. Ce fragment traduit ainsi l’incompréhension face à l’injustice de la mort, surtout lorsqu’elle touche un être si jeune.
Il rappelle aussi que la vie est fragile, que rien n’est acquis et qu’il faut savourer chaque instant. En quelques mots, il exprime l’importance de profiter du présent, car personne ne sait quand la page se déchirera.